Les réflexes archaïques

Les réflexes archaïques sont présents dès notre naissance. Ce sont des réactions non controlées qui sont  utiles à notre bon développement. Par la suite, ces réflexes serviront à nous protéger, bouger, ...

Au cours de la petite enfance, les réflexes vont peu à peu s'intégrer, c'est-à-dire qu'ils vont laisser place à des comportements plus controlés. 

Lorsqu'un réflexe n'est pas bien intégré, cela peut avoir des répercussions sur les sphères motrice, cognitive et émotionnelle. 

L'individu va mettre en place des stratégies très coûteuses pour lutter contre ce réflexe sans s'en rendre compte. 

Les enfants ou les adultes présentant des problèmes d'apprentissage présentent très souvent des réflexes non-intégrés. 

Si vous voulez en savoir plus, n'hésitez pas à regarder cette vidéo explicative. 

Si un (ou plusieurs) réflexe(s) archaïque(s) ne sont pas intégré(s), cela peut avoir des conséquences directes sur l'écriture (et les apprentissages au sens général). La plupart du temps, les élèves peuvent avoir :

- une mauvaise posture (dos voûté, pied sous les fesses, pieds autour des pieds de la chaise....) 

- une mauvaise tenue de crayon, associée souvent à une forte pression, 

- des difficultés de mémorisation, 

- des difficultés de concentration, 

- des difficultés à être en double tâche, 

- des erreurs fréquentes de copie : oubli de lettres ou de mots,

- des syncinésies,

- une mauvaise latéralité,

- des difficultés de repérage sur la feuille,

- une mauvaise coordination oculomotrice, 

- une grande fatigabilité ....

En image ....

Afin de vous aider à comprendre, voici un exemple plus concret. 

A la naissance, tous les enfants présentent un réflexe d'agrippement : si l'on met le doigt ou un objet dans la main de bébé, il va automatiquement le serrer. 

Durant la première année de vie, ce réflexe évolue et aux alentours de 12 mois il doit être intégré pour laisser place à des mouvements de doigts bien controlés. Il permet de prendre conscience de l'existence de ses 2 mains (latéralité) et de chacun des doigts. 

Il ne disparait pas puisqu'il ressort dans des situations de "survie" sans que l'on s'en rende compte. Par exemple, c'est lui qui va nous permettre de nous retenir à la barrière si l'on glisse dans les escaliers.

Pourtant, si ce réflexe n'est pas intégré, il peut être une source de tensions  mécaniques (pression excessive sur le crayon, mauvais placement des doigts, prise "palmaire"...). Il peut aussi impacter la sphère cognitive et émotionnelle ( mauvaise latéralité, mauvais coordination, manque de concentration, de confiance en soi...) 

Après intégration de ce réflexe, l'enfant va alors pouvoir utiliser ses mains sans qu'elles "agrippent" ou se crispent. Il peut alors mettre en place tous les conseils donnés pour avoir une tenue de crayon efficace. 

Exemples de tenue de crayon d'élèves présentant un réflexe d'agrippement non intégré. 

Constatant certains freins dans l'apprentissage de l'écriture, j'ai décidé de me former à l'intégration des réflexes archaïques qui peuvent parfois gêner l'élève dans sa rééducation de l'écriture. 

J'ai choisi la méthode arc-en-flex qui alterne entre théorie et pratique.  

Grâce à cette formation, je peux désormais tester certains réflexes sur les élèves si j'en ressens le besoin :

- agrippement, RTAC, traction, babkin, RTL, RTSC, Moro, landau, babinski, spinal de galant, que je vous détaillerai prochainement. 

Ensuite, je leur propose, si besoin, des exercices permettant d'intégrer un ou plusieurs réflexes en parallèle à la rééducation de l'écriture. 

Cela n'impacte pas le nombre de séances consacrée à l'écriture. En effet, les exercices portant sur les réflexes vont venir s'ajouter au travail quotidien mais sont très rapides : environ 2/3 minutes  à faire quotidiennement, par exemple juste avant le coucher.

Au bout de quelques séances, les progrès vont être visibles. Libéré de ses freins, l'élève va pouvoir mettre en place plus facilement les conseils fournis pour mieux écrire.